Coque
Un dossier de Vincent sur la réfection de la coque de Lady M (pdf de 480 Ko) | |
Un dossier complet de Gérard sur l’osmose: Qu’est ce que l’osmose? – Comment traiter? – Étude de cas – Questions réponses – Bateaux neufs et conclusions – Glossaire et bibliographie – Illustrations 1 – Illustrations 2 |
Ferrure d’étrave
[singlepic id=212 w=320 h=240 float=left]Albert a fabriqué pour son Sangria une très belle ferrure d’étrave avec rayon inox épaisseur 3 mm pré-perçée 5 pièces.
Osmose
A propos d’osmose je vous conseille un excellent ouvrage tout en couleur « Entretenir le polyester » de Jean-Philippe Malice aux éditions Guide Expert Voiles, Voiles et Voiliers. Pour un prix modique de 14,50 euros (95 F), il traite des résines, antifouling, gelcoat et osmose. Un ouvrage qui devient vite indispensable pour conserver son Sangria comme au premier jour. Par ailleurs il y a un comparatif fort bien fait dans le numéro 351 de « Voiles et Voiliers » (mai 2000) sur 22 antifoulings et un très bon article sur l’osmose intitulé : « Ce qu’il faut savoir, ce qu’il faut faire » dans le numéro 360 (février 2001) Pascal
Hélène : J’aimerais avoir un conseil d’expert sur le Sangria. Avec des amis nous envisageons d’acheter un sangria GTE de 1979 mais il a des traces d’osmoses depuis 2 ans environ d’après le propriétaire. Nous allons le faire expertiser pour en savoir plus. Mais on ne sait pas à quel point et à quelle vitesse l’osmose attaque la coque d’un bateau, si un traitement vaut le coup … Tous vos conseils et remarques sont les bienvenus !
Christophe : L’osmose est indéniablement un problème sérieux et à surveiller. Sa présence ne doit cependant pas effrayer à l’extrême et être systématiquement associée à des risques d’altérations structurelles de la coque graves. Seules des détections de foyers d’osmose très nombreux, denses et volumineux (souvent très visibles à l’œil nu), peuvent se traduire par des amorces de fissures profondes et par des possibilités de propagation, qui plus est si le bateau est négligé et peu surveillé. A mon humble avis, l’approche d’Hélène est la bonne. Un expert pourra lui donner un avis sérieux sur le sujet. Je me permets en plus de faire les commentaires suivants, basés sur mon expérience:
1- Un rabotage complet du gelcoat est bien sûr le meilleur traitement si l’on veut repartir avec une coque à neuf. Cette réparation est la plus fiable et la plus sérieuse, mais malheureusement la plus onéreuse et demande du temps (car il faut plusieurs mois pour faire sécher le bateau dans un lieu sec si l’on veut faire un travail sérieux). Tout dépend du budget d’Hélène, du type de navigation qu’elle souhaite effectuer avec son Sangria et du nombre d’année qu’elle souhaite conserver son bateau. A long terme, l’investissement peut être valable, surtout comme argument de revente par la suite.
2- Hélène peut aussi échouer le bateau ou demander une levée sur sangles pour examiner la coque à l’œil nu après un coup de Karcher. Observer la densité de bulles visibles et surtout leurs emplacements (concentrer les observations sur les zones sensibles comme la jonction quille / coque compte en plus qu’il s’agit ici d’un GTE. Ne pas oublier non plus les abords de l’axe de sortie du safran).
3- Dans bien des cas, des traitements ponctuels suffisent si les points d’osmose sont peu nombreux, surtout sur une unité ancienne. Mon premier voilier (un Jouët de 1975) avait quelques cloques isolées. Je les ai traités une par une. Cette technique à l’avantage de stopper les point d’osmose les plus flagrants. Elle est plus économique et la réparation peut-être réalisée par le commun des mortels. Par la suite, j’ai continué à utiliser un antifouling de bonne qualité, auto-érodable, qui j’appliquais en deux couches systématiquement tous les ans au printemps. J’ai gardé ce bateau 3 ans et je n’ai pas remarqué d’évolution significative du phénomène. Mes réparations sont restées étanches.
4- Enfin, gardons à l’esprit la construction robuste et traditionnelle des Sangria, qui même légèrement osmosée, promettent encore de belles années de navigation. Quelqu’un connaît-il des unités de 25 ans qui sont d’origine et qui ne le sont pas..?
Les commentaires ci-dessus ne sont bien sûr pas paroles d’Évangile, ils résultent de ma propre expérience et sont loin d’être exhaustifs.
Osmose or not osmose ? de Denis : Je souhaite acheter un Sangria GTE de 74. Y a t-il beaucoup de chances pour qu’il soit cloqué (osmose) ? Quelles sont les principales choses à demander lors de l’acquisition ? Faut-il obligatoirement le sortir de l’eau avant acquisition ? Dois-je faire passer un expert ?
réponse de Yohann : Une sortie de l’eau est indispensable pour voir si présence d’osmose ou non. Demander si le bateau a subi un traitement préventif anti-osmose. La sortie de l’eau permet de vérifier également quille (et surtout la liaison quille-coque), safran, et arbre d’hélice.
une autre d’Arnaud : En bref, sur des bateaux de cette âge là il n’est pas sûr que tu voies des cloques dues à l’osmose. En effet le gelcoat de cette époque et poreux de nature et la fibre a pu absorber de l’humidité sans pour autant que cela soit visible ; de toute façon le sangria a une tel épaisseur de fibre que tu ne crains pas grand chose (mais regarde quant même). Soit attentif à la fixation de l’aileron, du safran, et du leste (la jonction doit être nickel, pas de rouille). Pour l’expert a toi de voir, moi je suis pour, mais attention cela ne te donnera aucune garantie (il suffit de lire la première ligne d’un rapport pour s’en rendre compte). Regarde bien le mat (l’œil dans la gorge), il doit être droit. Un peu de cintre vers l’arrière c’est possible mais sur les cotés attention (flambage). Vérifie bien les varangues, soulève les plancher (pas de fissures) et regarde le pied de mat à l’extérieur et à l’intérieur (pas d’enfoncement) et en marchant sur le pont, celui-ci ne doit pas être mou.
Antifouling
Matthieu : Au cours du voyage jusqu’à Pornichet nous avons eu quelques incidents : le génois s’est déchiré et le bout de rail d’écoute s’est cassé. En découvrant ton site, je me suis demandé si par hasard tu n’aurais pas d’astuces à me communiquer. Je voulais aussi te demander quel type d’antifouling tu utilises, et en quelle quantité.
Valérie et Patrice : Nous envisageons après l’été un traitement de la coque qui présente un cloquage osmotique sur toute la surface immergée. Bien que déjà bien documentés nous serions intéressés à avoir quelques conseils d’autant plus précieux s’ils concernent le traitement d’un Sangria , notamment la technique employée pour la mise à nu de la coque ( sablage , rabotage, les deux), le temps de séchage nécessaire, les produits employés et les quantités utilisées pour le traitement. Si vous êtes passés par un professionnel quel a été le coût de l’opération.
Bernard : Si le génois s’est déchiré et que le rail d’écoute s’est arraché, c’est que vous étiez bordés à mort et que le tissu de la voile ainsi que les fixations du rail dans le gelcoat étaient vieillissants, donc apprendre à régler la tension de la voile avec les pennons qui doivent être horizontaux soufflés par le vent et peut-être que le génois aurait dû être affalé et remplacé par un inter ou foc au vu de la force du vent.
Jean : Attention lorsqu’on achète un bateau d’occasion aux voiles sur enrouleur qui sont restées à poste plusieurs années… Une bande U.V. et une utilisation occasionnelle préserve le tissu mais pas les coutures de la chute. Celles-ci se transforment en poussière dés qu’elles raguent (sur les barres de flèches par exemple).
En ce qui concerne l’antifouling, j’achète le mien chez un grossiste Soloplast et 2,5 litres suffisent (un pot coûte environ 300 F). Attention à bien nettoyer auparavant. Passé en janvier, il tient le coup jusqu’en août. Je gratte alors au mouillage avec une brosse nylon ce qui fait travailler un peu mon apnée ! Basé en Méditerranée, l’eau est accueillante pour ce genre de boulot. A vous lire (bout de rail d’écoute cassé !) j’ai l’impression que votre bateau n’a pas été maintenu avec un maximum de soins depuis plusieurs année. Je vous recommande de réviser le gréement sérieusement, ainsi que toutes les vannes et le presse-étoupe le cas échéant. Attention au moteur si vous avez un RC essence.
Pierre-Alain : L’antifouling sera à choisir en fonction de la région de navigation, du type de navigation et la fréquences des sorties. Pour des sorties régulières en Méditerranée, j’ai opté pour un antifouling érodable. Son avantage est qu’il laisse normalement une carène toujours propre. Lors du carénage, il ne nécessite pas de ponçage, simplement un coup d’éponge avec de l’eau. Son inconvénient, c’est qu’il est moins performant en action chimique pure. Donc si on ne sort pas fréquemment, on repasse plus qu’avec un antifouling dur.